Plusieurs médias ont repris cette nouvelle hier: "La commission scolaire de Montréal engagera une sexologue, à la demande d'élèves qui ont fait des pressions auprès de la direction".

En effet, des élèves, qui en avaient mare que la sexualité soit uniquement une compétence transversale enseignée par tout le monde et personne à la fois, ont demandés à la commission scolaire d'engager des sexologues qui pourraient répondre à leurs interrogations à propos de la sexualité. Les instances décisionnelles de la CSDM ont donc voté pour embaucher une sexologue pour accompagner les enseignants dans leurs tâches. Bravo?

J'attire votre attention sur un élément: une sexologue. Pour la commission scolaire. De la grande région de Montréal. Au complet

Comment une personne peut encadrer tous les enseignants de la commission scolaire de Montréal? Une sexologue qui créera un outil pour des enseignants qui ne veulent pas enseigner l'éducation à la sexualité? Est-ce qu'une boîte à outils peut insuffler le sentiment d'aisance pour aborder la sexualité? Je ne suis pas certaine. C'est insultant pour la profession; ça donne l'impression que le métier de sexologue peut s'apprendre dans une boîte à outils à lire en 3 étapes. 

Je suis désolée d'être pessimiste, mais ce n'est pas une sexologue qui va changer la face du monde. On a beau être des personnes compétentes, on doit nous donner les outils et surtout les effectifs pour donner des résultats concrets. C'est une sexologue par école qu'il faut; pas une seule par commission scolaire!

Sophie Morin, Sexologue-Consultante

**Ajout: en 2016, aucune sexologue n'avait été engagée par la CSDM, Décevant...