tag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post5928789059230428463..comments2023-12-03T09:53:01.102-05:00Comments on SOPHIE MORIN: "Beaucoup de femmes rêvent d'être violées": rétablissons les faitsUnknownnoreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-81905889304471619512013-05-19T12:22:37.872-04:002013-05-19T12:22:37.872-04:00Merci Cynthia :-)
Et Sophie !Merci Cynthia :-)<br />Et Sophie !Francis Jasminhttps://www.blogger.com/profile/12600189206764394123noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-30972073005912500132013-05-16T13:04:28.162-04:002013-05-16T13:04:28.162-04:00Cher Francis, bien entendu ces chiffres sont alarm...Cher Francis, bien entendu ces chiffres sont alarmants, mais il ne faut pas que tu oublies ce que Sophie a mentionné dans son texte. Agression sexuelle veut dire tout gestes à connotation sexuelle posés sur une personne non-consentante. Le truc c'est que la société a tendance à banaliser la chose. On commence tout juste à réagir quand on apprend que quelqu'un s'est fait "violé" ce qu'on ne considère comme choquant que lorsque la personne a été forcée à la pénétration...et plus souvent qu'autrement il faut qu'il y ait des marques de violence pour que ça soit pris avec sérieux. Sinon, bah c'est pas grave! Elle avait juste à être plus prudente! <br /><br />Pourtant même quand ça ne va pas jusque-là, ça peut être dommageable pour une personne. Non en faits, c'est dommageable pour la personne. Sur bien des aspects psychologique en particulier. Baisse d'estime de soi, culpabilité, honte, méfiance, peurs, anxiété. Les chiffres de Sophie sont véridiques je te l'assure, j'ai lu la même chose à travers les recherches que j’avais fait sur le sujet. C'est choquant mais c'est justement parce qu'il en faut beaucoup pour que les agressions sexuelles soient prises au sérieux. C'est nous qui avons le mauvais réflexe de se taire, de faire comme si rien ne s'était passé, de culpabiliser et de se sentir responsable des agissements de d'autres personnes. <br /><br />Tu sais cher Francis, je suis bien placée pour en parler. Ça fait des années que je me force à avoir des relations sexuelles malgré les douleurs. De peur de perdre les hommes que j'apprends à aimer. Et ce n'est que maintenant que je prends la mesure des impacts psychologiques que ça a eu. Je me suis détruite en le faisant. Pourtant je continue. Pas par envie. Pas par désir. Mais parce que j'ai peur. Parce que je suis insécure. J'ai appris à détester les rapprochements intimes à cause de ça. Je me crispe d'appréhension et je ne sais plus apprécier les préliminaires, ce que j'aimais le plus. J'ai appris à fuir dans ma tête durant l'acte parce que c’est la seule façon que j’arrive à faire abstraction de la douleur. Et parce que j'ai une plus mauvaise estime de moi que jamais; il y a une voix en moi qui me dis que c'est tout ce que je mérite. Il y a un côté de moi qui était consentante, ou plutôt résignée, et l’autre qui espère encore que mon partenaire m’aimera assez pour ne pas m’infliger cette douleur-là. Mais c’est moi qui suis en faute. De n’être pas capable de dire non même si dans ma tête je le hurle à tue-tête. Je suis quand même la seule à savoir ce que ça me fait vivre. C’est difficile d’en parler avec mes partenaires, j’ai comme une relation amour-haine avec eux. Je leur en veut de me faire subir ça, mais c’est plus douloureux encore de voir la déception dans leur regard quand je dis non. J’ai trop peur de les perdre en les décevant à répétition, et parce que je tiens à eux, je ne supporte pas cette idée. C’est complètement malsain j’en ai conscience. Et je pars de terriblement loin maintenant. J’ai tellement laissé la situation se dégrader que je ne sais plus dans quelle mesure j’arriverai à retrouver une relation saine avec la sexualité. Je pense que je le vie à peu près comme un viol à chaque fois.<br /><br />Ça n’a pas besoin d’être fait par un inconnu brutal croisé dans un bar, ça peut être un collègue de travail, une connaissance, son conjoint. Mais c’est que ça en prends beaucoup pour qu’on accole l’étiquette d’agression sexuelle. Pourtant si tu vas voir la définition, ça englobe tous les gestes à connotation sexuelle posés sur un individu qui n’en a pas envie. C’est aussi simple que ça. On arrive pas toujours à dire non, ça ne veut pas dire qu’on en a envie. On peut se sentir un peu obligé de le faire, on peut avoir peur de la réaction de l’autre. La personne n’a pas besoin d’être violente pour qu’on appréhende sa réaction. Dans mon cas le regard de déception fait plus mal qu’une gifle quand ça vient de la personne que j’aime. <br />Anonymoushttps://www.blogger.com/profile/16341239787233195757noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-6695088303146419692013-05-15T06:36:43.351-04:002013-05-15T06:36:43.351-04:00ben moi, j'aimerais bien que mon mari me surpr...ben moi, j'aimerais bien que mon mari me surprenne mais aussi une personne que je ne connais pas... Par le passé, je me suis laissée "faire" par deux personnes avec lesquelles je n'avais absolument aucun sentiments, plutôt du dégoût. Si dans le 1er cas, c'était pour enfin "l'avoir fait", que dire du 2ème cas ? C'était de l'automutilation, du suicide à petit feu. Juridiquement, j'étais consentante parce que je n'ai pas dit non, certes... Mais en fait ?... Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-89468353345286040812013-05-12T20:40:33.450-04:002013-05-12T20:40:33.450-04:00Je peux comprendre que ces statistiques soient cho...Je peux comprendre que ces statistiques soient choquantes Francis, mais ce sont des statistiques véridiques récoltées selon une méthodologie rigoureuse. Ce sont d'autant plus des statistiques québécoises. Une des chercheure de l'étude est Delphine Collin-Vézina qui détient la chaire de recherche sur l'enfance et la famille de l'Université McGill; elle a beaucoup travaillé sur les problématiques d'agressions sexuelles chez les enfants au Québec.<br /><br />Ce n'est donc pas d'être alarmiste, mais d'être réaliste. Mais je suis d'accord, c'est inquiétant de prendre conscience de l'ampleur de la situation. Et il est grand temps que ça change :-)<br /><br />Pour ce qui est de ton inquiétude sur les hommes et la problématique d'agression sexuelle, c'est plate d'en prendre conscience, mais c'est ça la réalité. Si une personne ne fait pas la distinction entre "la majorité des agresseurs sont des hommes" et "tous les hommes sont des agresseurs", ben... ben il faut juste lire correctement l'affirmation! Car ce ne sont pas deux phrases synonymes!<br /><br />Je ne crois pas qu'on doive changer une affirmation car certaines personnes interprètent mal ce qui est énoncé.<br /><br />L'énoncé est correctement formulé, mais je comprends que ça peut choquer.Sophie Morinhttps://www.blogger.com/profile/05266809571444310275noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-87560145971776488092013-05-12T00:48:22.113-04:002013-05-12T00:48:22.113-04:00**Ahh, deux points finalement !**Ahh, deux points finalement !Francis Jasminhttps://www.blogger.com/profile/12600189206764394123noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-90618077772083285822013-05-12T00:47:48.184-04:002013-05-12T00:47:48.184-04:00Bonjour Sophie,
Merci d'avoir pris le temps d...Bonjour Sophie,<br /><br />Merci d'avoir pris le temps de me répondre :-)<br /><br />Je reviendrais sur trois points : <br /><br />Premièrement, je trouve tout de même qu'il faille faire attention lorsque l'on désire sensibiliser/convaincre l'autre à l'aide d'un documentaire ou d'un texte, lors d'une conversation...<br /><br />Lorsque j'allais voir ma psy (durant 2 ans environ) elle faisait attention pour placer des phrases du type "ne le prend pas mal mais..." ou "c'est pour t'améliorer que je te dis ça..." avant de me donner du feedback (de me critiquer en quelque sorte).<br /><br />Inconsciemment ou non, lorsque l'on parle d'agression sexuelle, l'on vise nécessairement les hommes : Par les statistiques qui sont mise de l'avant, cas d'agression, etc. C'est correct et nécessaire. Mais, SI le but est de convaincre, il faudrait éviter que les hommes qui lisent ces articles se disent (aient des cognitions du type) :<br /><br />« Encore un article qui critique les hommes ! » ou « on les mets tous et encore dans le même bateau… »<br /><br />lorsque l'on essais de convaincre quelqu'un, si notre interlocuteur se sent blesser ou frustrer, alors tout le processus à été inutile ! <br /><br />Alors, je trouve juste que certain articles devraient user d'un peu plus de pédagogie si le but ultime est justement de sensibiliser et non de camper l'autre dans ses positions.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />J'ai un peu de difficulté à croire cette statistique : Qu' 1 filles sur 5 et un gars sur 10 a été victime d'agression sexuelle avant l'âge de 18 ans au Québec.<br /><br />On parle peut-être de se faire "pogner les fesses" ou autre, non ?<br /><br />Bon cet articles du New York Times te donne raison :-) Mais ça me parait tout de même dur à croire, surtout en Amérique du Nord. Une femme sur cinq vraiment ? Ça fait tout de même 20 % des femmes, soit 31 millions d'Américaines sur 155 million qui auraient vécue ou aurait été incité à une agression sexuelle au cours de leur vie ?<br /><br />http://www.nytimes.com/2011/12/15/health/nearly-1-in-5-women-in-us-survey-report-sexual-assault.html?_r=0 <br /><br />Si au Québec il s'agit de 20 % Qu'en ait-il alors en Inde ou en Afghanistan, outch !<br /><br /><br />Je veux bien être féministe, mais pas alarmiste, qu'en pense-tu ? <br /><br />Francis Jasminhttps://www.blogger.com/profile/12600189206764394123noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-36499355087319204862013-05-11T15:53:50.535-04:002013-05-11T15:53:50.535-04:00Bonjour Francis,
Pour ce qui est de tes deux sugg...Bonjour Francis,<br /><br />Pour ce qui est de tes deux suggestions, je souhaite amener une précision.<br /><br />Quand on parle de majorité, on parle de 51% et plus et lorsqu'on parle de minorité, on parle de 49% et moins. Si on garde ce pourcentage en tête, c'est vrai que tu as raison; ce n'est pas plus de 51% des hommes qui ont déjà commis des agressions sexuelles.<br /><br />Mais si on se fie aux statistiques, 1 filles sur 5 et un gars sur 10 aura été victime d'agression sexuelle avant l'âge de 18 ans au Québec. Une autre statistique: les auteurs d'agressions sexuelles sont de sexe masculin dans plus de 95% des cas...<br /><br />La majorité de ces agressions sexuelles ne sont pas faites par des agresseurs en série. Je ne crois pas qu'un homme sur deux a déjà commis une agression sexuelle. Mais on ne parle pas non plus d'une faible minorité, malheureusement.<br /><br />Il ya beaucoup plus d'hommes qui ont déjà posé des gestes d'agression sexuelle qu'on le pense. Le pire, et c'est difficile de l'admettre, c'est qu'on en connait tous. On en a tous dans notre famille et dans notre réseau, dans notre rue, mais on ne sais pas qu'ils ont déjà posé des gestes d'agression sexuelle. L'agression sexuelle est le crime le plus sous déclaré au Canada (moins de 10% des victimes portent plainte selon le ministère de la sécurité publique).<br /><br />Je suis d'accord que tous les hommes ne sont pas des agresseurs sexuels. Mais la problématique de l'agression sexuelle implique, dans une très très large majorité, des hommes agresseurs. Il faut que ça change, mais pour l'instant, ça ne change pas beaucoup...Sophie Morinhttps://www.blogger.com/profile/05266809571444310275noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3299959524946750619.post-54986853587851753632013-05-11T00:59:26.462-04:002013-05-11T00:59:26.462-04:00"On excluait aussi les agressions sexuelles d..."On excluait aussi les agressions sexuelles d'un homme sur un autre homme, d'une femme sur une autre femme ou d'une femme sur un homme."<br /><br />***<br /><br />Je trouve ça intéressant que tu prenne la peine de ne pas acoller le viol à un sexe. <br /><br />C'est important parce qu'il faut éviter de donner l'impression à un sexe (hommes ou femme) qu'on lui accole une étiquette. Les gens on naturellement tendance à défendre le sexe auquel ils appartiennent, probablement pour préserver leur estime d'eux même. De sorte qu'accoler une étiquette (volontairement ou non) amène plus souvent qu'autrement à un sentiment de frustration et de rancune qui ne fait que cambrer l'autre dans ses positions<br /><br />Comme tu le dit dans ton autre article plus haut, si l'on désire sensibiliser, convaincre, donner du feedback, critiquer... Il faut éviter de frustrer les gens (dans ce cas-ci, surtout les hommes) et de les camper dans leur positions sur le viol. <br /><br />Pour ce faire, il y a selon moi deux façon : <br /><br />1) De rappeler quelque part ton texte que ce n'est qu'une minorité des hommes qui commentent des viols.<br /><br />2) De ne pas accoler la violence et le viol à un sexe - même si celui-ci est commis majoritaire par des hommes.<br /><br />Au plaisir :-)Francis Jasminhttps://www.blogger.com/profile/12600189206764394123noreply@blogger.com