Une vie sexuelle active vient de pair avec un moyen contraceptif (si vous n'étiez pas au courant, sachez que ce n'est pas une suggestion, mais bien un fait!)

Lorsqu'une personne a un(e) partenaire sexuel non exclusif(ve), le seul et unique moyen de contraception à utiliser est le condom (et la digue dentaire lorsqu'on souhaite faire des cunnilingus). Et ce n'est pas négociable.

Vous pouvez trouver toutes les excuses possibles et imaginables pour tenter de nous convaincre de ne pas utiliser le condom dans cette situation, mais la réponse reste la même: c'est "non"! C'est comme ça et c'est tout! "Fin de la discussion" comme dirait ma mère! :-)

Par contre, lorsque deux personnes décident d'être exclusives sexuellement et qu'elles ont passé un test de dépistage (tant que le test n'est pas passé, ça reste "Fin de la discussion"!), d'autres moyens de contraception sont à envisager.

Bien entendu, si vous avec un(e) partenaire exclusif(ve) et que vous êtes gai(e), la vie est belle, car vous n'avez plus besoin de contraceptif! (Il faut bien que l'homosexualité ait des avantages sur l'hétérosexualité!)

Mais pour les personnes hétérosexuelles, la possibilité de faire un enfant reste présente.

Bon...

Soyons honnêtes... Les méthodes contraceptives qui font en sorte qu'il n'y aura pas de "coupure" dans l'élan sexuel sont TOUJOURS assumées par les filles (stérilet, pilule contraceptive, nuva ring, dépo provera, timbre contraceptif).... à moins que l'homme choisisse d'avoir une vasectomie. Mais si ce même homme souhaite avoir des enfants un jour, peut-être vaut-il mieux attendre avant de passer sous le bistouri.

Mais revenons aux moyens contraceptifs les plus utilisés par les couples; les contraceptifs hormonaux.  Ceux-ci n'auront pas les mêmes impacts chez toutes les femmes qui les prennent; pour certaines, il n'y aura aucun impact, mais pour d'autres, ce sera tout le contraire!

Pour être en mesure de savoir si votre moyen contraceptif amène des changements, il faut être attentive(if) et..... LIRE LE FEUILLET D'INFORMATION DANS LA BOÎTE!

Comment vous sera-t-il possible de savoir si votre corps ou votre cerveau vit des modifications si vous n'êtes même pas au courant des modifications que vous pourriez vivre? Je parle du corps des femmes, mais il peut aussi s'agir de votre conjointe. Si elle qui prend le médicament, il est aussi de votre responsabilité de porter attention aux modifications qu'elle pourrait vivre. Pour être en mesure de connaître ces effets, lisez les informations sur la boîte ou demandez à votre pharmacien(ne). Certain(e) professionnel(le)s donnent même un résumé des différents effets indésirables possible. Cette étape est incontournable, ne l'oubliez pas!

Une fois le début de la médication entamée, les médecins recommandent toujours d'attendre 3 mois avant de cesser de prendre un moyen contraceptif qui causerait de l'inconfort. En effet, lors des trois premiers mois, il est possible que votre corps (ou celui de votre conjointe) s'ajuste et qu'au bout de cette période, tout soit parfait. Par contre, si après cette période et même après plusieurs mois, vous prenez conscience que vous vivez des inconforts et que ceux-ci pourraient être causés par votre moyen contraceptif, il pourrait être plus sage de cesser de le prendre pour quelques mois afin de vérifier si ces effets disparaissent en même temps que la cessation de la prise de ce médicament.

N'oubliez pas que le cycle hormonal et ovulatoire de la femme n'est pas une maladie. Celui-ci ne disparaîtra pas au bout de 10 jours comme une infection au bout de 10 jours d'antibiotiques. Mesdames, il est correct de cesser de prendre ces médicaments s'ils vous causent de l'inconfort. Oui cette cessation fera en sorte que vous et votre conjoint devrez utiliser le condom pour quelques semaines ou mois, mais votre confort de tous les instants est plus important que les 30 secondes que vous prendrez à mettre un condom lors des relations sexuelles avec la personne avec qui vous partagez votre intimité.  Arrêter de prendre des médicaments anovulants par choix ou par inconfort est votre droit; pas un privilège, ne l'oubliez jamais. Il est important que vous en soyez convaincue et que vous vous donniez ce droit en tout temps.

Oui le temps d'arrêt pour mettre un condom peut être "plate" par moment, mais les maux de tête, les diarrhées, les maux de ventre ou aux seins, les sautes d'humeur, les maux de coeur, les vertiges ou autres effets désagréables causés par les contraceptifs hormonaux méritent plus d'attention.

Prendre un temps d'arrêt pour bien comprendre ce qui se passe avec votre corps (ou celui de votre conjointe) et trouver un moyen adapté à votre système est le plus grand cadeau que vous pouvez vous faire pour éviter de trainer des effets indésirables causés par la contraception.

Et si c'est un conjoint désagréable qui ne comprend pas cette situation que vous trainez, peut-être que le problème se situe ailleurs qu'au niveau contraceptif! :-) Dans la mesure où c'est la femme qui doit prendre les contraceptifs hormonaux, la décision de les prendre ou de ne pas les pendre devrait toujours lui revenir. Et en tant que conjoint, il est de votre responsabilité de respecter le choix de votre partenaire sans lui mettre de pression. Si celle-ci vit des inconforts associés à la méthode contraceptive, il faudra faire des recherches et trouver un moyen plus adapté. Même si cette décision se prend à deux, je vous rappelle que si le moyen est hormonal, la décision finale revient à la femme.

Sachez que même les moyens mécaniques et barrières (comme le stérilet) peuvent causer des inconforts: lisez le feuillet informatif!!!

Si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas à demander à votre pharmacien(ne); en plus d'être plus disponibles que les médecins, ces personnes connaissent mieux les médicaments.

Bonne recherche!

Sophie Morin, sexologue-Consultante