Elle m’a dit :
“Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu envie qu’il me regarde encore.”
Ils cuisinaient ensemble, un mercredi soir sans histoire.
Elle s’est retournée pour ouvrir le four.
Il l’a regardée. En entier.
Avec un sourire qui disait : “je te vois”.
Pas de tentative.
Pas de sous-entendus.
Juste cette présence.
Et c’est là que c’est revenu.
Le frisson. L’envie.
Pas le sexe.
Pas encore.
L’érotisme.
Souvent, quand un couple dit : “On n’a plus d’intimité”, on s’imagine qu’ils parlent de leur lit. Mais l’érotisme commence bien avant d’entrer dans la chambre à coucher.
Il commence dans le regard.
Ce regard-là. Une seconde de trop.
Suffisante pour rallumer un monde.
Dans le jeu.
Pas celui des enfants; celui des adultes avertis.
Celui qui ne veut rien conclure.
Juste rester là.
Rester dans la tension.
Et ne pas la fuir avec une blague ou une tâche.
Une cuisine bien éclairée peut devenir la scène la plus intime de la semaine.
Sans qu’aucun vêtement tombe.
Parce que l’érotisme, ce n’est pas une performance.
C’est une présence.
Une permission douce.
D’être vu comme homme. Comme femme. Pour vrai.
Et chez vous ?
C’est quoi, la tâche la plus érotique ?
Faire la vaisselle ? Plier le linge ?
Ou juste… rester là une seconde de trop ?
Parce qu’au fond… qui aurait cru que plier des serviettes puisse rallumer un volcan ?
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