La douance est un diagnostic méconnu attribué à la suite d’une évaluation rigoureuse par des neuropsychologues ou psychologues spécialisés. Certains les appellent « Les zèbres », les personnes à haut potentiel ou les talentueux-euses. À une autre époque, on parlait « des bollés ». Les doués regroupent des personnes aux profils très hétérogènes et représentent moins de 10% de la population (entre 1% et 10% selon les définitions utilisées).La douance, en plus d’impliquer un développement précoce de plusieurs habiletés, dont celle du langage, implique une intelligence plus développée que la moyenne et une organisation du cerveau différente dont découle une grande créativité. Alors que la douance de certaines personnes se retrouvera dans les résultats académiques, pour d’autres, elle se retrouvera dans une diversité de domaines de compétences. Il est donc possible qu’une personne douée ait eu des difficultés scolaires.

Les personnes douées ont souvent des difficultés à entrer en relation avec les autres personnes, car leurs champs d’intérêt sont parfois très précis et pointus. Est-ce pour cette raison que plusieurs personnes douées se qualifient de « sapiosexuelle », soit, attiré par l’intelligence de l’autre? Au niveau des dysfonctions sexuelles, les personnes douées vivraient plus de troubles du désir et les femmes douées auraient plus de difficulté à atteindre l’orgasme que la moyenne du reste de la population. Voici quelques pistes de réflexion.

Une des caractéristiques des personnes douées est ce qu’on appelle « la pensée en arborescence ». Cette configuration du cerveau fait en sorte qu’une idée en amène dix autres, qui en amènent 10 autres et ainsi de suite. Il s’avère parfois difficile pour ces personnes d’atteindre un niveau de lâcher-prise et de lenteur pour vivre des moments de tendresse, ou encore, d’atteindre l’orgasme. Cette pensée en arborescence peut compliquer de s’abandonner afin de se connecter avec les sensations de son corps en faisant abstraction des autres sources de stimulation. Pour certains, l’intensité des stimuli devra être très grande pour les amener à se connecter avec ces sensations; parfois, elles auront besoin de violence pour ressentir. D’autres devront s’intoxiquer volontairement pour forcer un lâcher-prise. En sommes, plus les personnes douées ont du mal à lâcher prise, plus elles ont tendance à avoir des troubles sexuels. La pratique de la méditation pleine conscience qui cultive l’instant présent sera un outil utile, tout comme le sport qui permet un meilleur état général de lâcher-prise. La créativité peut aussi s’avérer pratique pour explorer l’univers fantasmatique et favoriser la montée de l’excitation sexuelle via l’imaginaire érotique.

Pour d’autres, la sexualité impliquant largement le corps sera perçue comme indigne d’intérêt, car trop associée à une partie animale et archaïque de l’homme. Certaines personnes douées percevront qu’elles régressent lorsqu’elles se connectent à leur sexualité, ce qui n’est pas tout à fait faux, car les pulsions et fantasmes tirent leur origine de la partie la plus archaïque du cerveau. Pour ces personnes, l’exploration d’une sexualité plus spirituelle, tel le tantrisme, impliquant d’autres parties plus évoluées du cerveau est parfois une voie privilégiée.

Comorbidité
La comorbidité est le terme utilisé pour parler de deux situations qui se côtoient. Dans le cas des personnes douées, elles sont aussi très souvent hypersensibles; plusieurs de leurs sens sont très réactifs. Cette situation comporte des avantages et des inconvénients en ce qui a trait à la sexualité. Les situations peuvent parfois être perçues plus intenses lorsque les personnes arrivent à lâcher prise, donc accès à un plaisir décuplé. Pour d’autres, des caresses, odeurs ou sons seront carrément intolérables et les sensations sont perçues comme désagréables et agressantes.

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