La chercheure Mireille Cyr du département de psychologie de l'Université de Montréal vient de diffuser de nouveaux résultats de recherche à propos de la détresse psychologique des personnes ayant été victimes d'agression sexuelle.


Cette recherche confirme certains faits que nous connaissions déjà, notamment que dans son échantillon de 800 Québécois(e)s, une fille sur 5 et un garçon sur 10 ont été victime d'agression sexuelle durant leur enfance.


Par contre, certains résultats émergent de l'étude, comme le fait que 50% des victimes attendront plus de 5 ans avant de parler à une personne de leur agression sexuelle. On ne parle pas ici de dénoncer l'agression à la police, mais d'en parler à une personne de leur entourage.


Ce qui m’attriste particulièrement en voyant cette statistique, c'est que l'équipe de recherche nous rappelle que plus une personne attendra avant de parler de son agression, plus elle aura des séquelles importantes.


Une autre statistique choc est de constater de 89% des femmes et 85% des hommes qui ont été victimes d'une agression sexuelle grave ou d'un viol (viol = avec pénétration) ont été la victime d'une personne qu'il ou elle connaissait.


Nous savions déjà que 90% des agressions sexuelles étaient commises par des personnes connues, mais le mythes était que les agressions sexuelles graves ou les viols étaient plutôt commis par des inconnus. Cette statistique vient donc chambouler cette perception.


Ces résultats amènent des questionnements.


Il existe plusieurs types de cours d'autodéfense sur le marché; certains ont une approche féministe, d'autres appliquent plusieurs types d'autodéfense et quelques un s'apparentent à des cours de kung fu.

Si la personne qui tente de vous agresser est votre copain, votre père, votre frère, votre oncle, votre ami(e) ou l'ami(e) de votre copain, est-ce que vous tenterez de lui faire "la passe de Jackie Chang" avant de vous enfuir en courant? Ce serait plutôt étonnant. Plusieurs cours d'auto-défense sont donc à repenser.