Lorsque j'ai débuté mes études universitaires, j'ai suivi un cours qui s'intitulait "Drogues et criminalité" offert par le département de criminologie de l'université de Montréal. Ce cours démystifie plusieurs phénomènes, dont l'évolution de la législation canadienne, mais aussi mondiale en lien avec la prostitution. Je me souviens du chargé de cours qui nous expliquait qu'en Suisse, les personnes prostituées se battaient pour avoir de l'assurance-emploi! "Légalisons la prostitution! Rendons possible que les femmes soient plus en sécurité pour exercer leur métier!"

Ça semble beau tout ça hein? Mais malheureusement, ce n'est pas aussi facile. Il n'est pas vrai que les femmes seront nécessairement plus en sécurité et auront plus de liberté dans leur métier. C'est ce que nous disent des féministes australiennes qui ont lutté pour la légalisation de la prostitution dans leur pays et qui l'ont obtenue. Le bilan près de 20 ans plus tard est loin d'être rose. Le phénomène de l'offre et la demande donne lieu à des souteneurs qui souhaitant gagner toujours plus d'argent pour répondre aux demandes toujours plus "trash" des clients; demande d'activités sexuelles de plus en plus violentes et prostitué(e)s toujours plus jeunes. La différence avec aujourd'hui au Canada? Les lieux de prostitution sont maintenant légaux.

Rien n'est parfait. Peut-être que la solution réside d'avantage dans la décriminalisation des personnes prostituées plus que dans la légalisation de la prostitution en soit?

Qu'en pensez-vous?

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