- "Le point G n'existe pas!"
- "Le point G existe; moi j'ai trouvé le mien!"
- "Mais là, est-ce qu'on doit continuer de le chercher ce fameux point??"

Ah là là! Pas facile de s'y retrouver! Qui doit-on croire; les chercheurs et la science ou notre grande copine qui a trouvé son point G et qui nous explique comment trouver le nôtre?

Pour les personnes qui n'ont pas entendues parler de cette étude (vous étiez probablement sur Pluton depuis quelques jours), une équipe de chercheurs a produit des résultats de recherches. Plus de 1000 femmes ayant une soeur jumelle (identique ou non) ont participé à une étude qui a conclu que le point G n'existait pas.

Qu'est-ce que ça signifie?
Cette équipe prétend que le point G anatomique n'existe pas. Il ne serait donc pas possible de le disséquer et encore moins d'injecter du collagène dedans pour le faire grossir!!!

Ce que ça ne signifie pas:
Si vous ou votre conjointe avez déjà éprouvé beaucoup de plaisir sexuel lors de la stimulation de la paroie antérieur du vagin, vous n'êtes pas anormal et vous n'inventez rien! Cette équipe ne prétend pas qu'il soit impossible d'éprouver du plaisir sexuel en stimulant la paroie antérieur du vagin! La chercheure principale amène une clarification que j'ai bien aimé. Elle explique, lors de cette entrevue, que certaines femmes arrivent à atteindre l'orgasme par la simple caresse de leurs seins, mais nous n'avons pas appelé ça le point "s" pour autant. Nous avons encore moins tenté de faire croire à toutes les femmes que si elles étaient incapables d'atteindre l'orgasme par la simple caresse de leurs seins, qu'elle n'avaient pas suffisamment essayé, qu'elles allaient finir par y arriver et qu'elles devaient poursuivre leurs exercices!

C'est en fait ce que tente de démontrer cette étude. Toutes les femmes ont leurs particularités, leurs préférences et différends niveaux de sensibilité selon les zones de leurs corps.

L'étude ne dit rien sur l'éjaculation féminine; il demeure un grand nombre d'incertitudes et de questionnements à propos de la sexualité féminine.

Une autre étude australienne effectuée il y a quelques années avait proposée que le point G soit en fait la racine du clitoris, "l'autre bout du clitoris" et qu'il serait possible de le stimuler en passant par le vagin. C'est une hypothèse qui est intéressante.

La réflexion, mais aussi la recherche, sont à poursuivre!

Pour les esprits scientifiques, je vous propose de vous rendre sur le site de Radio-Canada pour écouter un reportage plus scientifique sur cette recherche. On y trouve aussi une entrevue avec le docteur Marc Stebene, médecin spécialisé en santé sexuelle des femmes.

Bonne semaine!

Sophie Morin, Sexologue-Consultante