Le pape Benoit XVI a aujourd'hui publié un texte officiel pour dénoncer certaines situations d'agressions sexuelles qui sont survenues dans un contexte d'autorité religieuse dans les 50 dernières années. Ce pape est le premier à aborder ces situations de front et à les nommer comme des événements honteux. Un article dans "le monde" décrit bien les événements récents.

Par contre, ce que le pape n'a pas nommé, c'est la responsabilité que le Vatican a pu avoir dans toutes ces histoires d'agressions sexuelles. En date d'aujourd'hui, il n'y a pas eu d'excommunication de prêtres ayant posé des gestes d'agressions sexuelles par le Vatican. Est-ce que la reconnaissance de la faute des prêtres par le pape est suffisante?

Dans un autre ordre d'idées, la sexologue et soeur Marie-Paule Ross, a tout de même nommé vendredi sur les ondes de Radio-Canada à l'émission de Christiane Charette (la veille de la publication de cette lettre) que le silence est l'arme privilégiée pour perpétrer le crime (dans ce cas, les agressions sexuelles) et que la répression sexuelle enseignée depuis la nuit des temps a pu "former" des déviants sexuels autant chez les gens d'église que chez des laïcs.

Madame Ross n'est pas la première à nommer que la répression sexuelle peut avoir des répercussions sur la vie des gens d'Église. Jean-Yves Desjardins, ex-prêtre et co-fondateur du département de sexologie, avait présenté dans les années 60 sa théorie à ses collègues ainsi qu'au cardinal, un exposé relatant l'importance de cesser la culpabilisation des hommes d'église face à leur excitation sexuelle qui était normale et incontrôlable (la mise en pratique oui, l'érection en elle-même et les fantasmes, non). Vous vous imaginez bien que sa théorie n'a pas été retenue et c'est ce qui a fait qu'il a défroqué pour enseigner la sexologie!

Est-ce que le Vatican va éventuellement prendre en considération ces théories? 

C'est à suivre! Mais vous, qu'en pensez-vous?